Mal desservi par les transports en commun, l’Ouest lyonnais subit un trafic automobile conséquent. La métropole et le Sytral envisagent ainsi la création d’une ligne E du métro à horizon 2030 afin d’améliorer la desserte de cette zone, peu adaptée aux bus, et où la population a crû de 8% entre 2010 et 2015. Ainsi, 60 000 voyages par jour sont attendus sur cette nouvelle ligne de 6 à 7 kilomètres de long, qui entraînera la création d’un pôle multimodal qui s’appuie sur la gare d’Alaï et le futur Anneau des Sciences.
Une étude de faisabilité lancée en 2017 et achevée en février 2018 a étudié 12 scenarii, fixant le coût des travaux à 1,2 milliard d’euros. Sept critères ont été analysés pour déterminer la viabilité de chaque proposition : les coûts et les délais du chantier, les risques divers (les stations auront une profondeur de 20 à 25 mètres, pour 120 mètres de dénivelé entre la Presqu’île et le plateau), l’adéquation du projet au regard de la stratégie de développement urbain de la métropole, l’attractivité de la ligne E ainsi que son potentiel d’évolution, et enfin les prévisions de fréquentation. Deux scenarii ont de ce fait été retenus.
L’ensemble des scenarii se terminent à la gare d’Alaï, à Tassin. Le premier tracé suggère de partir de l’Hôtel de Ville et ferait six stations (donc quatre inter-stations). Cette première proposition comporterait néanmoins d’importantes contraintes techniques avec peu d’espace disponible à la surface et une zone déjà densément construite. Les stations seraient toutefois moins profondes et desserviraient la gare Saint-Paul au sein du Vieux Lyon.
Le second scénario propose un départ depuis Bellecour et comprend une station de moins que le premier. Ici, les risques techniques seraient moindres quant à la profondeur des stations et au dénivelé. En outre, les usagers pourraient récupérer une correspondance avec les métros A et D à la station Bellecour. Dans les deux cas, le 5e arrondissement serait desservi. Le scénario définitif doit encore être choisi parmi les deux, et d’autres études restent à mener pour un lancement des travaux prévu en 2020.
