La transformation de Gerland, de l’urbain au socio-économique

Ancien quartier ouvrier, Gerland s’inscrit aujourd’hui dans une dynamique de transformation urbaine. Ses 700 hectares fournissent désormais chaque année un quart des logements neufs construits à Lyon, ce qui entraîne une forte croissance démographique : +17% entre 1999 et 2006 contre seulement 6 pour Lyon. Les constructions suivantes confirment cette tendance, de la ZAC du Bon Lait à celle des Girondins, de Gerland 75 à l’îlot Fontenay. À horizon 2025, la population du quartier aura pratiquement doublé en moins de vingt ans, passant à 40 000 personnes, aux côtés de nombreux bâtiments d’activités.

Sur le plan professionnel, l’immobilier d’entreprise se développe et répond en plusieurs lieux aux problématiques environnementales. L’immeuble Link de Greenoffice, à énergie positive, a reçu par exemple une double certification HQE et BREEAM, tandis que la ZAC du Bon Lait s’inscrit dans le développement durable. Plus largement, l’urbanisation du quartier a porté son parc tertiaire à 500 000 m², qui seront complétés de 200 000 m² de bureaux supplémentaires d’ici 2025. Les attraits de cette mutation urbaine impactent l’aspect socio-économique de Gerland en attirant de nouvelles entreprises et de nouveaux résidents.

Des enjeux socio-économiques

En effet, la ville de Lyon et ses partenaires locaux et sociétaux ont développé un projetdeterritoire qui se déploiera sur la durée 2016-2020 selon trois axes : la cohésion sociale, le cadre de vie et l’habitat, et le triptyque emploi / insertion / développement économique. La Mission Gerland, organe dédié, vise pour cela à faire « rimer » le développement urbain avec une accessibilité optimale et le mieux-vivre citadins. Cet aspect passe par le développement et l’attractivité économiques.

Le nouveau Gerland se présente ainsi comme un laboratoire qui cherche à concilier les disparités. Le prix du tertiaire est plus accessible que dans un quartier comme la Part-Dieu, et Gerland accueille le Biodistrict, référence de l’innovation biotechnologique qui regroupe tant des grands groupes mondiaux que des PME ou des établissements d’enseignement et de recherche. En complément, l’implantation de l’IRT Bioaster est amenée à faire du quartier un campusde référence dans l’innovation biomédicale. Non exhaustifs, ces projets portés par la métropole et la mission Gerland donnent un nouveau visage au secteur, passé en quelques années du statut d’ancienne zone industrielle à celui de pôle économique de référence.