Entrée en vigueur le 1er janvier 2013, la RT 2012, cinquième version de la réglementation thermique, visait à réduire à 50kWh / m2 annuels la consommation énergétique des nouvelles constructions. Ceci, quel qu’en soit l’usage, et en respectant trois obligations de résultat : l’efficacité énergétique des bâtiments avec le coefficient Bbio, la consommation en énergie primaire du bâtiment avec le coefficient Cepmax, et le confort d’été avec la TIC (Température Intérieure de Confort.
La RE 2020 est quant à elle une réglementation environnementale. Elle s’inscrit également dans une volonté d’amélioration voire d’optimisation énergétique dans l’objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050 selon le Plan climat du Gouvernement. À ce titre, un article de la loi ELAN sur la performance environnementale des bâtiments fixe à 2020 l’entrée en vigueur de cette nouvelle RE. Plus particulièrement, son champ d’expérimentation se concentre sur deux champs : l’énergie et le carbone.
Les acteurs de la RE 2020 ont ainsi lancé l’expérimentation E+C-. Elle comprend quatre niveaux E (énergie) et deux niveaux C (carbone). Il s’agit donc ici de mettre en avant les bâtiments à énergie positive et à très bas carbone. La Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (DHUP) a « décroisé les critères », ce qui offre à plusieurs acteurs l’opportunité d’expérimenter et de proposer un retour d’expérience sur leurs opérations : l’innovation est encouragée. Un constructeur peut alors se positionner sur l’un des deux critères ou combiner les deux.
En parallèle, la DHUP prévoit d’augmenter la durée de vie du gros œuvre des bâtiments au-delà de cinquante ans. Cette précaution répond au développement des bâtiments réversibles et étend de ce fait la préoccupation environnementale au-delà de l’E+C-. Toutefois, certaines fédérations regrettent que l’analyse du cycle de vie des bâtiments soit réduit à l’énergie et au carbone. La question de l’environnement nécessiterait, selon eux, d’intégrer d’autres critères tels que la réutilisation des matériaux dans une économie circulaire, ou encore la biodiversité. Néanmoins, la RE 2020 semble avoir convaincu les représentants du secteur.