Durable, écoresponsable, bas carbone… Ces termes sont partout, et l’immobilier d’entreprise n’y échappe pas. Entre les nouvelles normes environnementales, la pression des parties prenantes, et les attentes croissantes des entreprises locataires, le "bâtiment vert" est devenu plus qu’une tendance : c’est une réalité du marché.
Mais au-delà de l’image ou des obligations réglementaires, une question revient souvent chez les investisseurs et dirigeants d’entreprise : est-ce qu’investir dans des bâtiments verts, ça rapporte ?
Autrement dit, les bâtiments dits "verts" ont-ils un réel impact sur la valeur d’un actif immobilier ?
C’est ce qu’on va décrypter ensemble, chiffres et perspectives à l’appui.
Un bâtiment vert, ou “bâtiment durable”, c’est un bien immobilier conçu (ou rénové) pour réduire son impact environnemental tout au long de son cycle de vie . Cela passe notamment par :
En immobilier d’entreprise, on reconnaît ces bâtiments grâce à des certifications environnementalescomme :
Ces labels ne sont pas que des tampons marketing. Ils garantissent un certain niveau de performance environnementale, mesuré selon des critères précis. Et ce niveau peut justement peser dans la balance… financière.
Depuis quelques années, plusieurs études montrent ce que les professionnels appellent désormais la prime verte : un surcroît de valeur associé aux bâtiments durables, comparés à des biens similaires, mais non certifiés ou peu performants sur le plan énergétique.
En immobilier tertiaire (bureaux notamment), un bâtiment certifié HQE, BREEAM ou LEED peut se louer jusqu’à 10 à 20 % plus cher, selon son emplacement et son niveau de certification. Les entreprises sont prêtes à payer davantage pour :
Même logique côté investisseurs : les bâtiments verts se revendent mieux . Une étude du RICS (Royal Institution of Chartered Surveyors) évoque des plus-values allant jusqu’à 30 % pour des actifs “green” bien positionnés. Cela reste très variable, mais la tendance est claire : la performance environnementale devient un vrai facteur de valorisation .
Enfin, les bâtiments verts souffrent généralement moins de vacance locative . Ils attirent plus facilement des entreprises attentives à leur impact carbone ou soucieuses de répondre aux critères ESG. Résultat : une meilleure stabilité des revenus locatifs , ce qui rassure… les banquiers comme les actionnaires.
Si les bâtiments verts prennent de la valeur, c’est aussi, et surtout, parce que les autres en perdent.
Les bâtiments qui ne répondent pas aux nouvelles normes environnementales, notamment les passoires énergétiques tertiaires, deviennent progressivement moins recherchés. Les entreprises locataires, sous pression RSE, ne veulent plus s’associer à des actifs énergivores ou polluants. Et certains bailleurs peinent déjà à remplir leurs espaces, même en baissant les loyers.
L’un des tournants majeurs est le Décret Tertiaire, qui impose aux bâtiments à usage professionnel de réduire leur consommation énergétique de 40 % d’ici 2030, puis 50 % en 2040. Autrement dit : un bien mal isolé ou obsolète aujourd’hui… pourrait devenir non conforme demain, et donc beaucoup plus coûteux à remettre aux normes.
Face à cette évolution, deux options s’offrent aux propriétaires :
Ce phénomène porte un nom dans le monde de l’investissement : les "stranded assets" , autrement dit des biens qui perdent leur valeur faute d’adaptation au contexte environnemental, social ou réglementaire.
Investir dans un bâtiment vert, c’est un véritable choix stratégique , pour les dirigeants comme pour les investisseurs.
Côté locataire, un bâtiment certifié et économe, c’est :
Dans un contexte où la marque employeur et la transparence environnementale pèsent de plus en plus lourd, le lieu de travail devient un vecteur d’attractivité .
Pour les investisseurs, le bâtiment vert offre :
Autrement dit : moins de risques, plus d’opportunités.
Longtemps perçus comme des “investissements militants” ou des projets à rentabilité différée, les bâtiments verts s’imposent aujourd’hui comme des actifs stratégiques .
Ils répondent aux attentes du marché, anticipent les contraintes réglementaires, améliorent l’image des entreprises… et, surtout, valorisent concrètement les portefeuilles immobiliers , à court comme à long terme.
Dans un contexte où chaque mètre carré doit prouver sa rentabilité, parier sur le durable, c’est miser sur la performance et la résilience .
Chez Arthur Loyd, nous accompagnons les dirigeants et les investisseurs dans leurs projets immobiliers durables : de la sélection de biens à forte valeur verte à l’optimisation énergétique de vos actifs existants.
Parlons-en ensemble.