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Les bâtiments verts augmentent-ils la valeur des actifs immobiliers ?

Durable, écoresponsable, bas carbone… Ces termes sont partout, et l’immobilier d’entreprise n’y échappe pas. Entre les nouvelles normes environnementales, la pression des parties prenantes, et les attentes croissantes des entreprises locataires, le "bâtiment vert" est devenu plus qu’une tendance : c’est une réalité du marché.

Mais au-delà de l’image ou des obligations réglementaires, une question revient souvent chez les investisseurs et dirigeants d’entreprise : est-ce qu’investir dans des bâtiments verts, ça rapporte ? 
Autrement dit, les bâtiments dits "verts" ont-ils un réel impact sur la valeur d’un actif immobilier ?

C’est ce qu’on va décrypter ensemble, chiffres et perspectives à l’appui. 

Qu’est-ce qu’un bâtiment vert ?

Un bâtiment vert, ou “bâtiment durable”, c’est un bien immobilier conçu (ou rénové) pour réduire son impact environnemental tout au long de son cycle de vie . Cela passe notamment par :

  • Une consommation énergétique maîtrisée (chauffage, clim, éclairage…),
  • L’usage de matériaux durables ou recyclés,
  • Une gestion optimisée de l’eau, des déchets, de la biodiversité,
  • Et souvent, une réflexion sur la qualité de vie à l’intérieur (lumière naturelle, qualité de l’air…).

En immobilier d’entreprise, on reconnaît ces bâtiments grâce à des certifications environnementalescomme :

  • HQE (Haute Qualité Environnementale) – très utilisée en France,
  • BREEAM – d’origine britannique, mais bien implantée,
  • LEED – la version américaine, plus internationale.

Ces labels ne sont pas que des tampons marketing. Ils garantissent un certain niveau de performance environnementale, mesuré selon des critères précis. Et ce niveau peut justement peser dans la balance… financière.

La prime verte : mythe ou réalité ?

Depuis quelques années, plusieurs études montrent ce que les professionnels appellent désormais la prime verte : un surcroît de valeur associé aux bâtiments durables, comparés à des biens similaires, mais non certifiés ou peu performants sur le plan énergétique.

Des loyers plus élevés

En immobilier tertiaire (bureaux notamment), un bâtiment certifié HQE, BREEAM ou LEED peut se louer jusqu’à 10 à 20 % plus cher, selon son emplacement et son niveau de certification. Les entreprises sont prêtes à payer davantage pour :

  • Améliorer leur image RSE,
  • Offrir un meilleur cadre de travail à leurs équipes,
  • Et… éviter les mauvaises surprises réglementaires à moyen terme.

Une valorisation à la revente

Même logique côté investisseurs : les bâtiments verts se revendent mieux . Une étude du RICS (Royal Institution of Chartered Surveyors) évoque des plus-values allant jusqu’à 30 % pour des actifs “green” bien positionnés. Cela reste très variable, mais la tendance est claire : la performance environnementale devient un vrai facteur de valorisation .

Plus attractifs, plus résilients

Enfin, les bâtiments verts souffrent généralement moins de vacance locative . Ils attirent plus facilement des entreprises attentives à leur impact carbone ou soucieuses de répondre aux critères ESG. Résultat : une meilleure stabilité des revenus locatifs , ce qui rassure… les banquiers comme les actionnaires.

Les actifs non durables : des biens en voie de décote ?

Si les bâtiments verts prennent de la valeur, c’est aussi, et surtout, parce que les autres en perdent.

Des biens de moins en moins attractifs

Les bâtiments qui ne répondent pas aux nouvelles normes environnementales, notamment les passoires énergétiques tertiaires, deviennent progressivement moins recherchés. Les entreprises locataires, sous pression RSE, ne veulent plus s’associer à des actifs énergivores ou polluants. Et certains bailleurs peinent déjà à remplir leurs espaces, même en baissant les loyers.

Une réglementation de plus en plus stricte

L’un des tournants majeurs est le Décret Tertiaire, qui impose aux bâtiments à usage professionnel de réduire leur consommation énergétique de 40 % d’ici 2030, puis 50 % en 2040. Autrement dit : un bien mal isolé ou obsolète aujourd’hui… pourrait devenir non conforme demain, et donc beaucoup plus coûteux à remettre aux normes.

Rénovation ou obsolescence accélérée

Face à cette évolution, deux options s’offrent aux propriétaires :

  1. Investir dans une rénovation énergétique (parfois lourde),
  2. Ou accepter une forme d’obsolescence de leur actif.

Ce phénomène porte un nom dans le monde de l’investissement : les "stranded assets" , autrement dit des biens qui perdent leur valeur faute d’adaptation au contexte environnemental, social ou réglementaire.

Un avantage stratégique pour les PME et les investisseurs

Investir dans un bâtiment vert, c’est un véritable choix stratégique , pour les dirigeants comme pour les investisseurs.

Un levier d’image et de performance pour les entreprises

Côté locataire, un bâtiment certifié et économe, c’est :

  • Une meilleure maîtrise des charges, grâce à une consommation réduite,
  • Un outil de communication RSE : vos locaux deviennent le reflet de vos engagements,
  • Et un argument RH : un cadre de travail sain, lumineux et moderne séduit davantage les talents.

Dans un contexte où la marque employeur et la transparence environnementale pèsent de plus en plus lourd, le lieu de travail devient un vecteur d’attractivité .

 

Un placement plus sûr pour les investisseurs

Pour les investisseurs, le bâtiment vert offre :

  • Des rendements locatifs plus stables, grâce à une meilleure occupation,
  • Un accès facilité à certains financements : de plus en plus de banques intègrent des critères ESG dans leurs conditions de prêt,
  • Et une valorisation plus pérenne à long terme, car l’actif reste conforme aux évolutions du marché.

Autrement dit : moins de risques, plus d’opportunités.

Le bâtiment vert, un actif d’avenir

Longtemps perçus comme des “investissements militants” ou des projets à rentabilité différée, les bâtiments verts s’imposent aujourd’hui comme des actifs stratégiques .

Ils répondent aux attentes du marché, anticipent les contraintes réglementaires, améliorent l’image des entreprises… et, surtout, valorisent concrètement les portefeuilles immobiliers , à court comme à long terme.

Dans un contexte où chaque mètre carré doit prouver sa rentabilité, parier sur le durable, c’est miser sur la performance et la résilience .

Chez Arthur Loyd, nous accompagnons les dirigeants et les investisseurs dans leurs projets immobiliers durables : de la sélection de biens à forte valeur verte à l’optimisation énergétique de vos actifs existants. 
Parlons-en ensemble.


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