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HQE, BREEAM, LEED… Quelles sont ces certifications environnementales en immobilier d’entreprise ?

HQE, BREEAM, LEED… Ces acronymes fleurissent dans les annonces immobilières et les appels d’offres, souvent placés comme des gages de qualité ou de performance. Mais au-delà du jargon, que signifient réellement ces certifications environnementales ? Et pourquoi sont-elles devenues quasi incontournables dans l'immobilier d'entreprise ?

À l’heure où les entreprises cherchent à réduire leur empreinte carbone et à améliorer leur image RSE, le choix du bâtiment dans lequel elles s’installent devient stratégique . Et pour les investisseurs ou propriétaires, obtenir une certification n’est plus seulement un bonus : c’est un critère de valorisation, de différenciation, voire de conformité réglementaire .

Dans cet article, on vous explique tout !

HQE, BREEAM, LEED… à quoi servent ces certifications ?

Ces labels ne sont pas là pour décorer un rapport RSE ou impressionner vos partenaires. Ils ont un rôle bien précis : évaluer, encadrer et valoriser la performance environnementale d’un bâtiment , qu’il soit en construction, en rénovation ou déjà exploité.

HQE : Haute Qualité Environnementale

La certification HQE, pour Haute Qualité Environnementale, est née en France. Elle s’adresse à tous types de bâtiments — neufs, rénovés ou en exploitation — et s’inscrit dans une logique de performance globale. Contrairement à d’autres labels centrés uniquement sur l’énergie, HQE prend aussi en compte le confort des occupants, la santé, la qualité de vie et l’impact du bâtiment sur son environnement immédiat .

Très implantée dans les appels d’offres publics et les grands projets tertiaires français, la certification HQE est particulièrement bien adaptée aux attentes du marché national. Elle s’appuie sur une méthode rigoureuse, structurée autour de 14 cibles environnementales, et s’inscrit souvent dans une démarche réglementaire (comme la RE2020).

C’est donc une certification solide, reconnue et bien comprise en France, mais dont la portée reste essentiellement hexagonale.

BREEAM : L’approche européenne et flexible

Créée au Royaume-Uni en 1990, la certification BREEAM est l’une des plus anciennes certifications environnementales au monde. Elle s’est largement développée en Europe et s’impose aujourd’hui comme une référence dans de nombreux projets immobiliers d’envergure, notamment dans les bureaux et les grandes zones d’activité.

La BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method) évalue un bâtiment sur dix grandes catégories (gestion, énergie, transport, matériaux, déchets, etc.) et attribue une note allant de “Pass” à “Outstanding”. Sa grande force réside dans sa flexibilité : elle peut s’adapter à différents types de bâtiments, de contextes géographiques et de réglementations locales.

Cette certification est donc particulièrement intéressante pour les acteurs ayant une stratégie immobilière à l’échelle européenne . Elle offre aussi une belle reconnaissance sur le marché français, notamment pour les investisseurs ou promoteurs opérant à l’international.

LEED : L’exigence américaine à vocation mondiale

Né aux États-Unis et piloté par le US Green Building Council, le label LEED (pour Leadership in Energy and Environmental Design ) s’est imposé comme un standard mondial, notamment dans les grandes métropoles et les projets corporate. Son approche est structurée et ambitieuse, avec un système de points qui évalue la performance énergétique, la gestion de l’eau, les matériaux, l’innovation ou encore la qualité de l’air intérieur.

LEED est souvent choisi par des groupes internationaux pour leurs sièges sociaux, campus ou immeubles emblématiques . Il est aussi apprécié pour sa dimension “marketing”, car il renvoie une image forte d’engagement environnemental — parfois même avant d’entrer dans les détails techniques.

En France, LEED est encore relativement marginal en dehors des projets haut de gamme ou internationaux, mais il gagne du terrain, notamment auprès des grandes entreprises.

À qui s’adressent ces certifications ?

Ces certifications environnementales s’adressent à plusieurs types de personnes :

  • Aux propriétaires qui veulent valoriser leur actif, se différencier ou répondre aux exigences de leurs futurs locataires.
  • Aux investisseurs qui cherchent des actifs “green” pour sécuriser leur placement.
  • Aux entreprises locataires qui souhaitent améliorer leur image RSE, réduire leurs charges et offrir un meilleur cadre de travail à leurs équipes.

Ces certifications ne sont pas obligatoires (pas encore), mais elles deviennent de plus en plus attendues sur le marché tertiaire. Dans certaines zones très concurrentielles, ne pas être certifié peut devenir un vrai désavantage .

Faut-il avoir ces certifications environnementales pour son bâtiment ?

La réponse courte ? Pas toujours. 
Mais dans de nombreux cas, c’est un vrai levier stratégique, à condition de le faire pour les bonnes raisons.

Obtenir une certification environnementale, c’est avant tout une preuve objective de la performance durable d’un actif . Cela permet de :

  • Valoriser un bien sur le marché, notamment en justifiant un loyer plus élevé ou une meilleure revente ;
  • Attirer plus facilement des entreprises soucieuses de leur impact RSE , un critère de plus en plus décisif dans le choix d’un site ;
  • Anticiper les évolutions réglementaires, en particulier pour les bâtiments tertiaires soumis à des obligations de réduction de consommation d’énergie (comme le décret tertiaire en France) ;
  • Se différencier dans un marché concurrentiel, notamment en zones urbaines denses.

En résumé, la certification n’est pas un simple label vert, c’est un outil de sécurisation de la valeur à long terme.

Mais est-ce toujours pertinent ?

Pas nécessairement. Certifier un petit local en zone peu tendue ou un bâtiment vieillissant en fin de cycle peut être coûteux et peu rentable . Il faut aussi considérer :

  • La taille du bâtiment,
  • Le type d’occupant ciblé (PME sensibles à l’image ou non),
  • Et les objectifs : revente rapide, occupation interne, stratégie patrimoniale long terme…

La bonne approche, c’est l’analyse au cas par cas. 
Parfois, une rénovation énergétique ciblée ou une démarche “non certifiée” mais bien conduite suffit à améliorer la performance et la perception du bien.


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